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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/486

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législation impériale, et dès 1828 les mêmes fabricans qui, en 1809, vendaient à perte à 9 fr., obtenaient des sucres de betteraves à 86 centimes le kilog. (Déclaration de M. Crespel Delisse, d’Arras, dans l’enquête de 1828).

Déjà, dès 1828, 58 fabriques étaient en activité et 31 en construction ; on évaluait les produits de la campagne à 4,380,000 kilog. Depuis lors, le nombre des fabriques n’a cessé d’augmenter et avec lui le chiffre de la production s’est considérablement élevé.

En 1835, on comptait 349 Usines ; en 1836, 361 étaient en activité et 105 en construction, soit ensemble 466.

La production en sucre, qui était de 7,296,000 kilog. en 1833-34, a successivement atteint les chiffres de 13,230,000 kil. en 1834-35 ; 32,974,000 kil. en 1835-36, et 44,903,000 kil. en 1836-37.

Dans les premiers temps de la fabrication des sucres de betteraves, les colonies ne conçurent aucune crainte sur la concurrence éventuelle dont elle les menaçait, ou si elles en eurent la prévision, elles déclarèrent du moins hautement qu’elles ne songeraient jamais à s’en plaindre (Réponse de M. Jabrun, délégué de la Guadeloupe, enquête de 1828).

Huit années à peine se sont écoulées depuis le jour où cette déclaration était faite, et nous entendons tenir un langage bien différent. Les colonies se plaignent amèrement de la concurrence des sucres de betteraves, elles ne peuvent mar-