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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/487

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cher avec elle ; et si le gouvernement ne se hâte de la détruire, en modifiant les conditions de la lutte établie, elles menacent de rompre les liens qui les unissent à la métropole, elles réclament, en un mot, leur indépendance, sinon politique du moins commerciale (Voir la lettre des délégués des colonies, adressée par M. Mauguin, leur président, au ministre de la marine).

D’autres intérêts encore, ceux du trésor et de notre commerce maritime, s’inquiètent des progrès de la fabrication indigène. Le premier voit altérer dans de fortes proportions un article spécial de ses revenus ; le second éprouve une perturbation grave dans ses rapports avec nos colonies ; les parties de sucre de cannes, invendues sur notre place, ne peuvent plus solder les exportations de farine, d’habillements, etc., destinés aux besoins de première nécessité du personnel des plantations.

Notre devoir est de rechercher à travers ce conflit de plaintes et de réclamations opposées les traces de la vérité, afin de découvrir quelles mesures le gouvernement et les chambres doivent prendre dans le véritable intérêt du pays, c’est-à-dire de la masse des consommateurs.

Une fois les premières difficultés vaincues, l’industrie indigène a marché, rapidement, ainsi que nous l’avons vu tout à l’heure par le tableau de ses progrès, comprenant le nombre croissant de ses fabriques et le chiffre de l’élévation de ses produits. Elle est arrivée aujourd’hui à un point de perfection relative qui permet de réduire la protection excessive qu’elle trouvait réellement