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Page:Blanqui - Critique-sociale II.djvu/15

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II

BALANCE DU COMMERCE


La balance du commerce est une sottise. L’excès des importations sur les exportations n’entraîne nullement une perte de numéraire, et prouve encore moins un appauvrissement. C’est tout le contraire.

La statistique des douanes, dans ses tableaux, n’accuse que les marchandises ou denrées, jamais les valeurs métalliques qui sont cependant aussi une marchandise. Ces valeurs ne figurent à l’entrée et à la sortie qu’à titre de renseignement. Les introducteurs de métaux précieux ne sont pas des industriels ou des négociants ; ce sont des banquiers et leurs opérations ne ressemblent en rien à celles du commerce. Le métal est fourni par des banques étrangères qui l’expédient, non point en retour d’autres produits, mais moyennant une prime payée par le demandeur, qui saura bien récupérer cette avance avec bénéfice.