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Page:Blanqui - Critique-sociale II.djvu/17

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balance du commerce

pour y payer notre surcroît d’exportations. Le plus clair de la chose, c’est que, balance faite, notre consommation est moindre de 500 millions, marque de détresse, non de prospérité.

Dans le premier cas, le numéraire vient à nous et nous consommons un demi-milliard de plus. Dans le second, le numéraire s’éloigne de nous, et 0nous consommons un demi-milliard de moins. Différence totale à notre détriment : un milliard !

1868

Le chassé-croisé des échanges à travers une demi-douzaine de pays ne permet pas de démêler l’écheveau des profits et des pertes dans ce ricochet d’opérations. Cela d’ailleurs n’est pas nécessaire. Laissant de côté cet imbroglio de détails obscurs, on peut raisonner en thèse générale et supposer, sans crainte d’erreur, la réciprocité des avantages. Ce résultat est le propre de l’échange.

L’absence et l’excès de civilisation offriront sans doute ce point de ressemblance : peu de commerce extérieur.

Une peuplade demi-sauvage n’a pas de be- soins et se suffit à elle-même avec peu de chose. Une nation ultra-civilisée ne doit tirer du dehors que des matières premières et les comestibles