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Page:Boisgobey - Rubis sur l'ongle, 1886.djvu/138

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de soupe. Je l’ai connue par hasard en allant voir la fille d’un de mes anciens camarades de régiment qui était sa pensionnaire. Mais, résumons-nous, car je vais te lâcher. On m’attend chez moi. Il est donc convenu : primo, que tu renonces à Satan et à ses œuvres… c’est-à-dire au nommé Gustave et aux opérations de Bourse.

— Oh ! sans regret.

Secundo, que je me charge de rembourser l’usurier qui t’a prêté. Je serais même bien aise de le rembourser tout de suite, afin que ta signature ne traîne pas entre ses mains et tu vas me faire le plaisir d’aller le prévenir que d’ici à deux jours, tu retireras ton billet.

— Je ne demande pas mieux.

Tertio, enfin, que je vais m’occuper de ta protégée. Je tâcherai de lui faire obtenir une audition aux Fantaisies Lyriques, et d’autre part, je t’aiderai dans tes recherches… je me sens même de force à t’accompagner dans tes voyages de découvertes… au Havre ou ailleurs.

Maintenant j’ai dit, et j’ai besoin d’être seul. File au pas accéléré et viens déjeuner demain matin.