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Page:Boisgobey - Rubis sur l'ongle, 1886.djvu/166

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Il ne le voyait pas de la base au faîte, mais il put constater que dans la partie supérieure de cette bâtisse, presque immédiatement sous le toit, il y avait une porte-fenêtre fermée par des volets et précédée d’un balcon en bois qui devait avoir servi autrefois et servait peut-être encore à hisser des bottes de foin.

Donc, ce grenier était ou avait été un magasin à fourrage.

Mais appartenait-il à Marcandier ou dépendait-il de l’hôtel particulier de la rue Milton ? C’est ce qu’il était difficile de deviner.

Tout semblait indiquer cependant que ce magasin était une annexe de l’hôtel dont le maître devait avoir chevaux et voitures, car il y avait une porte cochère au milieu de la façade.

La remise et l’écurie se trouvaient sans doute au-dessous du grenier.

Robert en revint à supposer, comme il l’avait déjà fait, que le bâtiment était intérieurement divisé en deux parties.

Dans l’une, le propriétaire de l’hôtel serrait son foin et son avoine ; dans l’autre, Marcandier, dit Rubis sur l’ongle, détenait une créature humaine.

Et, s’il en était ainsi, le voisin de l’usurier pouvait parfaitement ignorer ce qui se passait au-delà du mur mitoyen.

Donc, il fallait opérer du côté de la rue Rodier et Bécherel ne pouvait pas ouvrir le siège avant la nuit.

Il donna un dernier coup d’œil à ces constructions compliquées et il fila vers le bas de la rue Milton, où il prit un fiacre qui le mena rue de la Boëtie.