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Page:Boisgobey - Rubis sur l'ongle, 1886.djvu/225

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CHAPITRE VI

Robert de Bécherel savait gré au colonel d’être venu lui dénoncer les trames des ennemis de Violette, mais il n’était pas fâché de le voir partir, car il se trouvait dans une de ces dispositions d’esprit où un homme a besoin d’être seul.

Après sa visite rue de Constantinople, Robert s’était décidé à entreprendre, le soir même, l’exploration du grenier où gémissait une femme qui pouvait être la mère disparue de sa jeune amie.

Un mot avait suffi pour le mettre sur cette nouvelle voie. Violette s’était souvenue tout à coup qu’elle s’appelait Simone, et ce nom, la séquestrée l’avait écrit avec son sang sur le papier qu’elle avait lancé dans la ruelle, par une des ouvertures du toit de sa prison.

C’était bien assez pour que Robert essayât d’arriver jusqu’à elle.

Il n’avait pas dit à Violette un mot de son projet, parce qu’il craignait de lui donner un espoir qui ne se réaliserait pas ; et il s’était hâté de rentrer chez lui.