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Page:Boisgobey - Rubis sur l'ongle, 1886.djvu/230

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au fond de laquelle le maître de l’établissement se tenait dans une sorte de cage vitrée d’où il pouvait surveiller les allées et venues de ses locataires.

Cet aubergiste avait des manières plus avenantes que la plupart de ses confrères. Il se leva avec empressement pour répondre à Bécherel qui lui demandait un logement à louer pour une quinzaine :

— Je n’ai de libre, en ce moment, qu’une chambre au quatrième, mais d’ici à quelques jours, j’en aurai une meilleure à offrir à monsieur.

— Au quatrième, c’est justement ce qu’il me faut, pensa Robert.

Et il répondit :

— Très bien. Je m’accommoderai provisoirement de celle-là. Seulement, je voudrais la voir avant de l’arrêter.

— Parfaitement, monsieur ; je vais vous y conduire. Monsieur a des bagages ? Je demande cela à monsieur, parce que la chambre est un peu petite.

— Une seule malle que j’ai laissée au chemin de fer du Nord et que j’irai prendre ce soir, si le logement me convient.

— Très bien, monsieur ; si vous voulez me suivre…

L’hôtelier précéda Bécherel dans un escalier plus propre et mieux éclairé que celui du capitaliste Rubis sur l’ongle.

L’ascension fut longue, car au-dessus du quatrième, il n’y avait plus que la toiture.

Le local décoré du nom de chambre n’était qu’un étroit cabinet, meublé d’un lit sans rideaux, de deux chaises de paille et d’une table de bois blanc,