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Page:Boisgobey - Rubis sur l'ongle, 1886.djvu/268

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et referma le vitrage non sans peine, car les supports étaient quelque peu rouillés et le mécanisme ne fonctionnait pas très facilement. Il parvint cependant à abaisser la plaque, et, toutes choses étant remises en place, il reprit le chemin malaisé qu’il avait déjà parcouru en sens contraire.

Cette fois, le voyage se fit sans accident et il put, après une dernière escalade, rentrer dans sa chambre, sain et sauf, mais fort peu satisfaisant du résultat final de son entreprise.

Les deux bougies, qu’il n’avait pas éteintes avant de se mettre en campagne brûlaient encore.

Il ramena à lui la petite corde qui pendait au-dehors, ferma la fenêtre, et s’empressa de réintégrer dans sa malle les ustensiles divers dont il venait de se servir, et qu’il tenait beaucoup à ne pas laisser traîner là. Dès qu’ils furent emballés, il donna un tour de clef à la malle et il s’assit devant la petite table à écrire.

Il s’y assit, beaucoup moins pour se reposer que pour réfléchir à ses récentes aventures.

Elles n’étaient pas gaies, et il ne se dissimulait pas qu’elles n’avaient abouti à rien ou à presque rien. Il avait constaté par ses yeux qu’une femme était enfermée dans le grenier. Ce n’était pas précisément une découverte, car il ne doutait pas du fait depuis qu’il avait ramassé une pomme sur le pavé de la ruelle, et il ne se trouvait pas beaucoup plus avancé qu’avant de s’être abouché avec la séquestrée.

Rien ne prouvait que cette femme fût la mère de Violette. Elle avait montré quelque émotion quand Robert avait prononcé devant elle le nom de Simone,