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Page:Bonaparte - Œuvres littéraires, tome 1, 1888.djvu/259

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LE NÎMOIS.

L’armée de Carteaux est-elle forte ? L’on dit qu’elle a perdu bien du monde à l’attaque ; mais s’il est vrai qu’elle a été repoussée, pourquoi les Marseillais ont-ils évacué Avignon ?

LE MILITAIRE.

L’armée était forte de quatre mille hommes lorsqu’elle a attaqué Avignon, elle est aujourd’hui à six mille hommes, elle sera avant quatre jours à dix mille hommes.

    vignon ; il les pointa lui-même, démonta du premier coup une pièce aux Marseillais et leur tua ou blessa deux canonniers du second. Cela seul servit de prétexte aux artilleurs d’Aix et de Marseille, qui désapprouvaient les horreurs commises dans la réaction à laquelle ils avaient pris part, pour déclarer qu’ils ne pouvaient ni ne voulaient lutter contre l’artillerie de la Convention, et que puisque le département du Gard se déclarait contre eux, ils s’exposaient à être fusillés en tenant plus longtemps. Cette résolution prise entraîna la retraite des Marseillais.
    » Ce fut là le premier fait d’armes de Napoléon Bonaparte.
    » Le 28 et le 29 juillet, les représentants du peuple en mission auprès de Carteaux firent successivement occuper Tarascon et Beaucaire par un détachement dont Bonaparte commanda l’artillerie. Le 29, Bonaparte soupant à Beaucaire avec des négociants de Montpellier, de Nîmes et de Marseille, il s’éleva entre eux une discussion sur la situation politique de la France ; cette discussion donna naissance au Souper de Beaucaire. »
    À part le grade de lieutenant donné à Bonaparte (il était capitaine au 4e régiment d’artillerie depuis le 6 février 1792) tout est exact dans cette introduction.
    Le Souper de Beaucaire a été reproduit : en 1821, dans les Œuvres de Napoléon de l’éditeur Pankouke (4 vol. in-8o) ; — en 1840, par le bibliophile Jacob ; — en 1879, par M. Iung, au tome 2e de Bonaparte et son temps. (Charpentier.)