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Page:Bonaparte - Œuvres littéraires, tome 1, 1888.djvu/260

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Elle a perdu cinq hommes et onze blessés ; elle n’a point été repoussée, puisqu’elle n’a fait aucune attaque en forme : elle a voltigé autour de la place, a cherché à forcer les portes en y attachant des pétards ; elle a tiré quelques coups de canon pour essayer la contenance de la garnison ; elle a dû ensuite se retirer dans son camp pour combiner son attaque pour la nuit suivante.

Les Marseillais étaient trois mille hommes ; ils avaient une artillerie plus nombreuse et de plus fort calibre, et cependant ils ont été contraints à repasser la Durance. Cela vous étonne beaucoup ; mais c’est qu’il n’appartient qu’à des vieilles troupes de résister aux incertitudes d’un siège.

Nous étions maîtres du Rhône, de Villeneuve et de la campagne ; nous eussions intercepté toutes les communications. Ils ont dû évacuer la ville.

La cavalerie les a poursuivis dans leur retraite ; ils ont eu beaucoup de prisonniers et ont perdu deux pièces de canon.

LE MARSEILLAIS.

Ce n’est pas là la relation qu’on nous a donnée ; je ne veux pas vous la contester, puisque vous étiez présent ; mais avouez que cela ne nous conduira à rien.

Notre armée est à Aix, trois bons généraux sont venus remplacer les premiers ; l’on lève à Marseille de nouveaux bataillons, nous avons un nouveau train