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Page:Bonaparte - Œuvres littéraires, tome 1, 1888.djvu/301

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diplomates assassins sont hors du droit des gens.

Nous nous étions attendus à des malheurs quand vous avez déclaré la guerre. Nous pouvions perdre la Martinique, la Guadeloupe, les îles de France et de la Réunion ; qu’avez-vous fait ? Vous êtes réduits à un triste système de blocus qui n’empêche pas nos escadres de parcourir les mers ; persistez à bloquer nos ports, mais ayez les yeux fixés sur les signaux de vos côtes, et vivez dans de perpétuelles alarmes.

Si votre nation indignée, continuant à être dupe de quelques hommes qui se sont partagé le gouvernement de l’Angleterre, ne parvient pas à obliger vos oligarques à faire la paix et à leur persuader enfin que nous ne sommes plus ces Français si longtemps vendus et trahis par des ministres faibles, des rois fainéants ou des maîtresses avides, vous marcherez vers une inévitable et funeste destinée.

Nous désirons la paix du continent, parce qu’il se trouve placé comme nous voulions qu’il le fût. Nous aurions pu augmenter notre puissance et affaiblir celle de nos rivaux, si nous l’avions trouvé convenable. S’il est quelque État qui veuille encore troubler le continent, il sera la première victime, et sa défaite, retombant sur vous-mêmes, rendra vos périls plus imminents et votre chute plus assurée.

Nous le répétons, une paix juste et raisonnable peut seule vous sauver. Un de nos adages est déjà