bien ; je l’ai appelé près de moi avec le titre d’officier d’ordonnance. Corbineau[1] a été tué d’un obus. ; je m’étais singulièrement attaché à cet officier, qui avait beaucoup de mérite ; cela me fait de la peine Ma garde à cheval s’est couverte de gloire. D’Allemagne est blessé dangereusement[2]. Adieu, mon amie.
LXXXVI
Je t’écris un mot, mon amie ; tu dois avoir été bien
- ↑ Corbineau l’aîné, baron de l’Empire, aide de camp de l’empereur, général de brigade.
- ↑ C’est à Eylau, comme le dit fort bien Sainte-Beuve, dans ses Causeries du Lundi, que Napoléon reçut le premier avertissement du destin. Cette bataille fut terrible. On sait qu’en présence des morts et des blessés, l’empereur s’écria : « Ce spectacle est fait pour inspirer aux princes l’amour de la paix et l’horreur de la guerre. » 500 bouches à feu avaient tonné. Les pertes russes s’élevaient à 32 000 hommes. Un seul fait donnera une idée du carnage. Le capitaine Louis Hugo (oncle de Victor Hugo, — général de brigade en 1833) commandait, dans le cimetière d’Eylau, une compagnie du 55e de ligne qui perdit 81 hommes sur 85. Voyez la belle pièce de vers : Le Cimetière d’Eylau, de Victor Hugo, et l’Histoire de Napoléon par Abel Hugo. (Perrotin, édit. 1833.)
donnance de l’empereur après Eylau, envoyé en 1808 à l’armée d’Espagne, où il se distingua, capitaine, puis chef de bataillon d’état-major en 1809, il fut ensuite aide de camp du prince Eugène. Mort général de division et grand-maître de la maison de l’impératrice Eugénie. On doit à sa fille, la spirituelle comtesse Stéphanie Tascher de la Pagerie, de curieux Mémoires (encore inédits) sur la cour de Napoléon III.