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Page:Boucher de Perthes - Voyage à Aix-Savoie, Turin, Milan, retour par la Suisse.djvu/145

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nommé le Zurich. Quoiqu’il marche bien, on n’arrive pas vite, car il dessert les stations des deux côtés du lac, allant ainsi d’un bord à l’autre pour y prendre ou déposer les voyageurs ; mais je ne suis pas pressé, j’aurai le temps de voir le lac que je n’ai traversé que la nuit, et de faire connaissance avec ses rives. Elles sont bonnes à consulter, et vous apprennent bien des choses. Là, point de non-valeurs ni de terrains perdus : l’utile et l’agréable y sont habilement mêlés. Mieux encore, à cet agréable on sait donner son produit : en Suisse, tout rapporte. Les parents qui, chez nous, destinent leurs enfants à la vie des champs, ce qu’ils devraient faire plus souvent, car une propriété, fût-elle petite, qu’on exploite soi-même, est plus sûre qu’une grosse place, ces parents, dis-je, feraient bien d’envoyer ces apprentis cultivateurs suivre en Suisse un cours pratique d’économie agricole.