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Page:Boucher de Perthes - Voyage à Aix-Savoie, Turin, Milan, retour par la Suisse.djvu/146

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CHAPITRE XII.


Lacs de Zurich et de Constance. — Constance.

Me voilà donc louvoyant de station en station, de gauche à droite et de droite à gauche. Tout annonce une belle journée. En sortant du port et en tournant le dos au point du lac où est Zurich, on a en face le pont qui, de Rapperschwyl, va à la rive opposée. Sa longueur est de plus d’un kilomètre, sa largeur d’environ quatre mètres. Ce pont, si long et si léger, a quelque chose de vaporeux. En face, à droite et à gauche, des montagnes couvertes de neige forment le fond du tableau. Derrière, les monts s’abaissent en collines vertes et bien boisées. Des jardins et des vergers descendent jusqu’au bord du lac.

Nous passons à côté de la petite île d’Auffnau, qui est comme l’avant-poste de Rapperschwyl, lequel, par son port, est le Brest ou le Toulon du lac. Après beaucoup de vicissitudes, car sa jolie position et la richesse de ses campagnes excitaient bien des convoitises, Rap-