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Page:Boulain - La Fontenelle, Vie du partisan ligueur, 1895.djvu/13

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dévastateur de la cornouaille

De pâles récits jusqu’ici ont été faits sar cette division d’ambition… Souvenirs restés dans l’état vague, et beaucoup confondent dans leur esprit, des faits, des légendes, des épisodes, des crimes, que l’on met au compte de 1793… les buts n’étaient pas les mêmes cependant.

La ligue eut un prétexte religieux. Lisez les écrivains de l’époque. Il fallut la main de Dieu pour sauver la vieille France.

Les vertus des ligueurs n’y furent pour rien. La Révolution vit les excès : on ne saurait le nier, le réveil du peuple fut terrible, bien pardonnable somme toute… Que de passe-droits à venger, que de droits à acquérir, que d’injustices à réparer, que de situations à niveler… Le vent soufflait à la liberté : pouvait-on y parvenir sans quelques écarts… pour obtenir la liberté, l’unité dans l’ordre suivant les expressions de Lacordaire, des éliminations étaient nécessaires.

Dans notre pays, on se tairait sur la ligue si le nom de La Fontenelle n’était pas là, bien obscure il est vrai son histoire, puisqu’elle n’a su que donner quelques romans historiques… Mais combien dans ce mode, il est difficile d’atteindre le talent de Walter Scott, maitre de genre, Il sait nous faire revivre aux temps qu’il dépeint, il dessine les mœurs de l’époque… ajoutez-y le langage, et vous croirez vivre au milieu d’eux.

Ici les matériaux ne manquent pas… Dom Morice, St-Luc, Dom Lobineau, Ogée, d’Argentré, le chanoine Moreau ont laissé des détails… Le chanoine Moreau, enfant du pays, est le plus à même de nous renseigner… Aussi est-ce chez lui que les écrivains ont tous puisé… autrement fallait-il recourir à de grandes compétitions qui n’ont plus le style de notre temps. Restons donc à notre pays, nous retrouverons des localités