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Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/182

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même envoyé d’un Billet pour Émilie. On le lui rendit devant moi ; elle fut le porter, avant de l’ouvrir, à la Maîtreſſe. Je ne ſais quelle réponſe elles y firent ; mais le lendemain Mylord les fit demander toutes deux. Pendant leur abſence, je m’approchai d’une jeune perſonne, l’Amie de Miſtreſs Bertaw. Je lui fis quelques queſtions ſur Émilie. — C’eſt, me dit-elle, une jeune Perſonne bien aimable & bien malheureuſe. — Malheureuſe ! Oh ! je ne trouve pas ça, moi. — Vous m’excuſerez, puiſqu’elle eſt déteſtée de ſes Parens. — Je ne me ſouviens plus de ſon nom de famille, elle eſt bien née, n’eſt-ce pas, Miſs. — Parfaitement bien. C’eſt la Fille de Mylord Ridge. — Ah ! oui, & ſa Mère habite Londres ? ſûrement un quartier opulent, une belle maiſon ? — Elle loge en Mortimer-Street[1]. — Vous avez raiſon : je n’ai pas du tout de mémoire, elle me l’a pourtant dit ſouvent. Par quel haſard donc n’eſt-elle pas dans une Penſion à Londres ? — Mylady Ridge voudroit la ſavoir encore plus loin d’elle.

J’allois en apprendre davantage, mais Miſ-

  1. Rue de Londres.