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Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/234

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& ma Sœur… ô mon amie ! le Public la calomnie peut-être. Seroit-il poſſible qu’elle eut pu s’oublier au point… Je me plais à ne la pas croire ſi coupable. Des inconſéquences, des indiſcrétions, j’imagine que voilà les ſeules fautes qu’elle ait commiſes. Je le répète, le Public eſt méchant, il ne faut pas exactement s’en rapporter à lui.

Vous êtes donc toujours auſſi malheureuſe ? Un ſouvenir cruel trouble vos plus beaux jours. Mon Amie, le temps eſt un grand maître, eſpérez tout de lui. Ne déſirez point retourner à Break of Day. Fuyez ce lieu comme le plus pernicieux que vous puiſſiez habiter. Pardonnez à mon amitié des conſeils qui n’ont pour objet que votre repos & votre bonheur. Adieu, ma belle Anna, ceſſez de me plaindre ; mon ſort eſt digne d’envie, ſurtout, ſi vous m’aſſurez que vous aimez toujours votre fidelle

Émilie Ridge.

De Paris, ce … 17