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Page:Braddon - L’Héritage de Charlotte, 1875, tome II.djvu/171

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L’HÉRITAGE DE CHARLOTTE
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donnaient l’air d’un archevêque. De tous les soucis, de tous les calculs de cette longue et fatigante nuit, il ne restait nulle trace, si ce n’est une certaine fatigue dans les yeux et un cercle noir au-dessous de ses paupières inférieures.


CHAPITRE IV

RÉCAPITULATION

Pendant quatre jours et quatre nuits, on resta dans la crainte et dans l’attente dans la maison de Sheldon, pendant tout ce temps, le maître de la maison ne la quittait jamais si ce n’est à la dérobée, au milieu de la nuit ou dès l’aube du jour, pour aller errer sans but et sans savoir où.

Les docteurs venaient et partaient, le docteur Doddleson une fois par jour, le docteur Jedd deux et trois fois dans la journée, et chacun dans les villas voisines, et même dans un cercle plus éloigné, savait que la belle-fille du boursier était en danger de mort : car les chevaux blancs du landau du docteur Jedd étaient comme la pâle monture de la pâle écuyère de la légende, et partout où ils se rendaient, il y avait danger de mort.

Valentin venait plusieurs fois dans la journée, mais entre lui et Sheldon une rencontre n’était pas sûre et l’amoureux se présentait simplement à la petite grille où discrètement la fille de service lui transmettait un petit billet de Diana.

Mlle Paget écrivait une demi-douzaine de billets de