Aller au contenu

Page:Braddon - L’Héritage de Charlotte, 1875, tome II.djvu/93

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
89
L’HÉRITAGE DE CHARLOTTE

Burkham tressaillit, car il craignait une attaque polie à sa bourse, et pour ces sortes d’attaques, le pauvre médecin n’avait guère d’écus en réserve.

« … Qui ne vous demandera qu’un moment de réflexion, continua Valentin. Je suis dans un grand embarras. »

Burkham tressaillit de nouveau, car ces paroles avaient encore l’apparence d’une menace.

« … Un grand embarras d’esprit… »

Burkham respira plus à l’aise.

« … Et je viens vous demander un avis. »

Burkham poussa un franc soupir de soulagement.

« Je puis vous assurer que mes meilleurs avis sont à votre disposition, » répondit-il.

Il s’assit en invitant son visiteur à l’imiter.

« Je commence à me rappeler votre visage parmi ceux des autres membres du club, quoique le nom que j’ai lu sur votre carte ne me soit pas familier. Vous le savez, je n’ai jamais eu beaucoup de temps à donner à mes relations de club, quoique trouvant là, dans une agréable conversation qui me mettait au courant de tous les on-dit littéraires, le plus vif plaisir. Mais mes faibles essais dans le genre dramatique n’ont pas été heureux et j’ai été obligé de me consacrer exclusivement à ma profession. Maintenant assez causé de ma personne et veuillez me dire en quoi je puis vous être utile.

— En premier lieu, permettez-moi de vous adresser une question. Connaissez-vous un certain docteur Doddleson ?

— De Plantagenet Square ?

— Oui, de Plantagenet Square.

— Je ne le connais pas beaucoup… je l’ai entendu