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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/151

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ligne fin de citation, etc. Ces différences n’ont aucune importance ; elles s’accentuent d’ailleurs fréquemment, si plusieurs épreuves successives sont fournies en placards, à la suite des corrections, des changements de texte effectués par l’auteur qui possède la plus grande liberté pour les modifications qui lui paraissent nécessaires : dans les corrections de placards on évite en effet les rejets de lignes, les chasses de texte, en un mot toutes « les combinaisons dispendieuses » auxquelles on a recours, lors de la mise en pages ou des corrections de mise en pages, pour rester en feuille.

Mais, pour qu’il puisse retirer un réel profit de la mise en placards, il est indispensable que le metteur en pages s’astreigne à respecter, lors de l’exécution de ce travail, la plupart des règles concernant les blancs des titres, les intercalations, les tableaux, les notes, auxquelles il devra se conformer ultérieurement pour sa mise en pages.

Les paquets en placards reçoivent en pied, suivant les usages de la maison, une interligne forte ou un douze ; puis, après avoir été liés et placés sur un porte-page, ils sont placés sous le rang, dans l’ordre où ils sont exécutés, par piles soit de huit pages, soit de quatre pages.


VII

MISE EN PAGES


Pour la mise en pages, le metteur place d’abord, en tête de la galée, le folio ou titre courant de la page qu’il va monter, puis le blanc séparatif du texte. Le paquet de composition ou le placard est posé sur la galée, délié après enlèvement du porte-page, rapproché du blanc et bien dressé.

a) Le metteur applique la réglette, le long du bord libre de la composition ; il la maintient à l’aide de l’extrémité des doigts de la main droite, le pouce en dessus. Si la composition déborde au delà de la longueur voulue, il écarte légèrement la réglette, et à l’aide des deux mains, les pouces s’intercalant entre deux lignes de texte pour opérer la coupure, il repousse, suffisamment pour n’être point gêné et ne causer aucun accident, la partie excédante vers l’extrémité de la galée. Lorsque le texte, au contraire, est insuffisant, le metteur prend le paquet suivant qu’il pose