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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/193

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gravures occupent toute la longueur, ou presque, de la justification et une partie seulement de la hauteur de la page, ou la hauteur totale de la page et une fraction de la justification ; c) les gravures occupent une partie seulement de la justification et de la hauteur du texte.

6. À moins d’impossibilité absolue ou d’ordre contraire, les gravures occupant la page entière se mettent généralement en belle page, c’est-à-dire en page impaire.

7. Parfois, lorsque l’auteur ou l’éditeur en a exprimé le désir, le verso, c’est-à-dire la page paire suivante, est blanc.

8. Les gravures placées en belle page, avec verso blanc, ne comportent habituellement pas de folio.

9. Une figure trop large pour la justification de la page ou pour le format du volume se place dans le sens de la hauteur, le début des lignes de la légende se trouvant en pied de page, et non en tête ; le pied de la gravure est alors placé dans la marge extérieure pour les pages impaires ; et dans la marge intérieure, pour les pages paires[1].

10. La figure occupant toute la longueur de la justification et placée au milieu d’une page doit avoir deux ou trois lignes de texte de plus en pied qu’en tête : le texte est disposé dans la proportion des quatre septièmes pour le dessous de la gravure et des trois septièmes pour le dessus.

11. Si la page dans laquelle est insérée la gravure ne peut comprendre, outre le folio et la légende, au moins deux lignes de texte, il est préférable de reporter le texte entier à la page suivante, en plaçant la figure au milieu de la page.

12. Lorsqu’une gravure déborde au delà de la justification normale, la longueur excédant de chaque côté est amenée à un nombre exact de 6 points ou de 12 points ; puis la page, à l’aide de lingots ou de garnitures, est établie sur une justification semblable à celle de la gravure.

  1. Cependant Th. Lefevre écrit : « … La gravure doit être placée de manière que sa partie inférieure et sa légende soient du côté de la marge extérieure, aussi bien pour le verso que pour le recto. » On peut objecter à cette opinion que le mouvement du bras et de la main qui amène, pour les pages impaires, la marge extérieure sous les yeux du lecteur paraît normal, car il dégage entièrement la page ; il en est tout autrement lorsque les légendes et le pied des gravures sont placés dans la marge extérieure des pages paires, le bras et la main étant obligés à une contorsion à l’envers.

    E. Leclerc, à l’encontre de Th. Lefevre, dit : « Le pied sera donc dans la marge de fond des pages paires, et dans la marge extérieure des pages impaires. »