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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/229

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système plus fragile que tous les autres procédés de serrage mécanique. Mais sa construction même protège la partie la plus délicate et la met à l’abri de toute tentative d’emploi brutal à l’aide du marteau ; sans clé le serrage à expansion est en effet inutilisable. Ce léger inconvénient est pour ce système une sauvegarde et lui assure une durée supérieure à celle des serrages à biseaux ou à crémaillère.


OUTILS DIVERS


L’imposeur doit avoir à sa disposition trois outils qui lui sont indispensables sans doute, mais dont il doit, en toutes circonstances, user avec la plus grande circonspection : le marteau ou maillet, le chasse-coin ou décognoir, et le taquoir.

a) Il est inutile de donner ici une description même sommaire du marteau, objet, que tout le monde connaît. On peut, toutefois, faire remarquer qu’en aucun cas un marteau de typographe ne devrait présenter-même une vague ressemblance avec un marteau de… forgeron. Cependant trop de compositeurs se font une vaine gloriole de posséder un tel marteau, et nombreux parmi ceux-là sont ceux qui, armés d’un semblable outil, confondent écraser et serrer : deux choses pourtant fort distinctes.

b) Avec un serrage à coins en bois, il est plus recommandable et surtout moins dispendieux, au point de vue d’un plus long usage des coins, d’employer le maillet. Fabriqué généralement de bois exotiques, très durs et très lourds, le maillet est parfois, pour augmenter encore sa solidité, cerclé de fer à chacune de ses extrémités.

Pendant longtemps, le maillet fut seul utilisé pour le serrage des formes. De nos jours on emploie plus volontiers le marteau. Une maladresse, un choc intempestif font que cet objet est certes très redoutable pour le caractère ; toutefois, grâce à sa moindre surface, il présente moins de chances d’accidents que le maillet, son prédécesseur.

L’emmanchement du maillet, ainsi qu’au reste celui du marteau, ne doit pas atteindre des dimensions exagérées. On sait que, si la force du choc est en rapport avec la puissance du marteau ou du maillet, il est également proportionnel à la longueur de l’emmanchement. De manière générale, le conducteur typographe, qui serre et taque modérément la forme, utilise un marteau à emmanchement plutôt court. L’imposeur,