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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/293

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leur justification est parfaite par un blanc disposé également à chacune des extrémités du folio, qui se trouve rentré par rapport à la justification de la page.

b) L’excédent de justification de la page se trouve reporté d’un seul côté, comme c’est parfois le cas d’une gravure habillée latéralement en dehors de la justification. Il va de soi, dès lors, que le blanc à retirer de la garniture pour loger l’excédent de justification sera pris en entier, et exclusivement, du côté où la gravure se trouve déborder ; le côté opposé du texte devra s’aligner parfaitement avec la composition de la page correspondante.

c) À l’imposition, la page se trouve placée en bordure, près de la garniture extérieure. Le blanc nécessaire est retiré, par parties égales, de la garniture latérale intérieure et de la garniture, extérieure. Il arrive, d’ailleurs, parfois, particulièrement avec des châssis de dimensions plutôt restreintes, que le retrait de toute garniture extérieure s’impose : le biseau vient au contact, immédiat du texte. Il est nécessaire d’augmenter la garniture extérieure de toutes les pages en bordure de même côté, de manière à aligner cette garniture avec le bord extérieur de la page excédente.

d) La page excède non pas la largeur de justification, mais la hauteur des autres pages. De manière générale, l’alignement des folios est, autant qu’il est possible, rigoureusement observé : on retire une fraction de la garniture de pied suffisante à loger l’excédent de hauteur : à l’impression la page déborde par le bas sur celle qui lui correspond.

Mais l’excédent de hauteur de la page peut être trop considérable : à vouloir le prendre en entier sur la garniture de pied, l’impression de la dernière ligne rejetée trop bas sur la marge produirait un effet désagréable. On peut d’abord — et c’est la pratique la plus fréquemment usitée — supprimer le folio et le titre courant : l’impression du texte s’aligne avec l’impression du folio de la page correspondante, et l’excédent supplémentaire de hauteur est, comme dans le cas précédent, retiré de la garniture de pied.

Très rarement — et dans des cas tout à fait exceptionnels, en raison d’un trop fort excédent de hauteur — on retire de la garniture de tête une fraction du blanc nécessaire. On peut expliquer cet usage par l’aspect désagréable, le manque d’esthétique, l’intuition d’un défaut d’équilibre produit par un texte disposé trop bas : la simplicité, la régularité, l’harmonie étant les qualités principales que doit posséder un travail, pour être non point parfait, mais au moins convenable.