Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/371

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11. L’allemand divise généralement entre deux syllabes, et bon nombre de mots ne présentent aucune difficulté à cet égard ; il existe, toutefois, trop d’exceptions et de règles particulières pour qu’il soit possible de les énumérer ici ; sur ce point, le compositeur devra s’en référer aux meilleurs ouvrages allemands. Les Allemands n’ont aucune lettre accentuée, sauf les diphtongues ä, ö, ü que nous représentons souvent en français, et à tort, par æ, œ, ue.

12. En principe, et c’est une règle admise par tous les écrivains typographiques, les mots polysyllabiques peuvent, selon les besoins de la justification et d’après certaines règles, être divisés à chacune des syllabes grammaticalement fixées, que ces syllabes soient muettes ou non, au début et dans le corps du mot, et peu importe la quantité de lettres dont elles se composent. — Cette règle est générale pour les noms communs et les noms propres.

Les restrictions, les exceptions à ce principe sont nombreuses. Nous les verrons successivement.

13. Dans la composition courante, la division faisant fonction de trait d’union se colle de chaque côté, sans espace, à la lettre qui la précède et à celle qui la suit.

14. On ne divise jamais après la première syllabe d’un mot lorsque cette syllabe se compose d’une seule lettre :

  a- batage, i- déal, o- péra,
é- tat, u- léma, é- pitre,
o- tage, é- cole, o- céan ;
a- cadémie,


ce qui revient à dire que, malgré l’, les divisions suivantes ne sont guère recommandables :

  l’a- batage, l’é- cole, l’u- nivers ;
l’a- mitié, l’i- mage,


qu’elles paraissent même devoir être rigoureusement proscrites dans les ouvrages soignés ; on ne tolérerait les suivantes :

qu’a- vaient,xxxqu’é- veille,xxxqu’o- pèrent


qu’en raison des difficultés par trop grandes que, dans les justifications de