désignant la situation d’une étendue de pays par rapport à une autre :
la basse Seine, | la Champagne pouilleuse, |
la haute Égypte, | la haute Bretagne, |
l’Afrique orientale, | la basse Normandie, |
la Guinée supérieure, | la basse Loire, |
l’Europe centrale, | le haut Nil ; |
la position géographique d’une contrée au delà, en deçà d’un fleuve, d’une montagne :
une époque ou une période historique, littéraire :
2o Les adjectifs se rapportant à un nom sous-entendu et employés isolément pour désigner une région prennent la capitale :
Cette règle soulève une des questions les plus controversées et les plus obscures de l’emploi des grandes capitales ou du bas de casse. Il est fort difficile de poser a priori une règle donnant l’orthographe à suivre : il est en effet parfois impossible, si ce n’est par l’usage et au moyen de documents sérieux qui ne sont généralement pas à la portée des correcteurs, de connaître quel est le nom exact du pays et si le mot accolé est un adjectif qualificatif.
À l’encontre de la règle énoncée au paragraphe a ci-dessus, on met une grande capitale à l’adjectif précédant ou suivant un nom propre :
a) Lorsque par cet adjectif l’expression est devenue en quelque sorte une division administrative ou politique de pays :
l’Asie Mineure, | l’Arabie Heureuse, |
l’Arabie Pétrée, | les Hauts Plateaux ; |
b) Lorsque l’adjectif et le nom propre sont réunis par une division :
c) Nombre de correcteurs et d’auteurs prétendent avec raison qu’il faut écrire :
le plateau Central, | la mer Rouge, | le mont Blanc, |
l’océan Atlantique[1], | la mer Noire, | la forêt Noire, |
les montagnes Rocheuses, | le cap Vert, | le fleuve Jaune. |
- ↑ M. Jean Dumont apprécie de la manière suivante cet usage : « M. R. Desormes écrit : école des Mines, école Polytechnique et Conservatoire des Arts et Métiers. Nous ne partageons pas sa manière de voir, et nous écrirons : École des mines, École polytechnique,