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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/461

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est devenu presque nom propre et sert à qualifier un homme à l’exclusion de tout autre :

l’Ange de l’école ou saint Thomas d’Aquin,
l’Apôtre des gentils ou saint Paul.

En pratique, la règle énoncée au premier paragraphe n’est plus que très exceptionnellement appliquée. La plupart des auteurs et, a leur exemple, des correcteurs écrivent couramment, par analogie avec l’exception qui précède :

le Cygne de Cambrai,xxxxxxxxxxl’Aigle de Patmos,xxxxxxxxxxl’Aigle de Meaux ;


tout au plus, en raison de l’usage imposé par tous les écrivains religieux, l’habitude s’est-elle conservée de composer :

le prince des ténèbres,xxxxxxxxxxla vierge de Domrémy.xxxxxxxxxx

b) Si on emploie un nom propre comme nom commun, ce nom propre prend toujours la capitale et la marque du pluriel, le cas échéant :

Un Auguste aisément peut faire des Virgiles.

76. Les noms des jours et des mois (même ceux du calendrier révolutionnaire) :

lundi, janvier, vendémiaire,
mardi, février, frimaire,
mercredi, mars, messidor,
jeudi, avril, fructidor,
vendredi, mai, ventôse.

77. Les mots désignant les monuments publics ou particuliers, les édifices religieux, lorsque ces noms peuvent s’appliquer à tous les monuments ou édifices du même genre :

l’hôtel de ville de Paris, le palais des Tuileries,
l’arc de triomphe de l’Étoile, le parlement de Londres,
l’amirauté de Londres, le sénat de Rome.

Mais si l’un de ces mêmes mots, appliqué à un monument, sert à le désigner entre tous les autres, à le distinguer nommément, il devient nom propre et doit prendre la capitale :

l’Abbaye, nom d’une paroisse
xxxx de Paris,
la Bastille,
le Moulin-Rouge,
l’Abbaye, prison militaire, le Cirque, théâtre de Paris,
le Temple, le Gymnase,
l’Acropole d’Athènes, la Tour de Londres.