dant, ne faudrait-il jurer de rien, de crainte d’éprouver une désillusion qui serait particulièrement désagréable, car M. A. Muller, « pour séparer les fractions des nombres entiers, met aussi quelquefois des points… retournés :
M. Louis Chollet écrit dans son Petit Manuel de Composition[1] : « Dans les nombres de plus de trois chiffres, on sépare les mille des centaines, etc., par une espace fine, la virgule ne devant être réservée que pour séparer les unités des décimales. Ex. :
Espace fine, si l’on veut, puisque espace il y a ! Mais pourquoi, dans cette même page 93, en tête, l’auteur s’abstient-il « de séparer par une virgule les unités des décimales », et écrit-il :
80 km. 5
40 fr. 75 ou 40fr75.
L’abréviation en lettres bas de casse accompagnée d’un point et placée après les unités exclut la virgule, c’est une règle admise par tous ; mais peut-on en dire autant de l’abréviation en lettres supérieures ?
Des exemples donnés par V. Breton dans son Cours élémentaire de Composition typographique[2], il est aisé de conclure que celui-ci est, pour la séparation des tranches de chiffres, partisan de l’emploi du point :
« Le kilogramme vaut 1.000 grammes ou 10 hectogrammes et…
« La France contenait, au recensement de 1877, 36.500.000 habitants. »
Il est bon de remarquer, cependant, qu’à trois reprises différentes, dans une anême page[3], V. Breton écrit :
« … Le mètre équivaut à 1000 millimètres. »
Quelques lignes plus bas[4], V. Breton dit :
« Les gros points sur demi-cadratin sont aussi employés dans les tableaux de chiffres pour séparer les tranches, au lieu de virgules… »
Malgré nos recherches, nous n’avons point vu — peut-être parce que nous avons mal lu — que Breton ait quelque part dans ce petit manuel recommandé l’emploi de la virgule « pour séparer les tranches de chiffres ».
Rien, au reste, ne peut faire supposer qu’il se soit rendu compte de la contradiction