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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/655

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c) Tous les jeux de scène, quels qu’ils soient, sont composés en petit caractère romain :

GALLION (l’interrompant)

On m’appelle ! C’est lui ! Fuyez !… Par où ?

(Elle cherche.)
L’INCONNU (lui montrant le puits)

On m’appelle ! C’est lui ! Fuyez !… Par où ? … Par là !

177. L’emploi d’un caractère de corps inférieur est préférable dans tous les cas. — Le nom de l’interlocuteur peut alors être composé en grandes capitales de ce corps, d’œil généralement plus petit que celui employé pour les noms des personnages figurant à la suite du mot scène. — Dans le texte, l’intercalation des jeux de scène composés en caractère d’un corps inférieur est d’un aspect meilleur, et il chasse moins le texte au cas de coupure obligée des vers (ce qui peut rendre service avec une justification étroite et des vers longs). — Certaines imprimeries possèdent, pour cet usage spécial, des caractères d’œils différents fondus sur même corps.

178. Lorsqu’ils suivent le nom de l’interlocuteur, les jeux de scène ou apartés peuvent en être séparés par une virgule, et alors certains auteurs typographiques exigent que ces apartés soient suivis du point :

THIBAUT, à part, en sortant.

Les noms d’interlocuteurs (comme toutes les autres lignes en capitales justifiées au milieu de la ligne) ne prenant plus habituellement, à l’heure actuelle, de ponctuation finale, il y a là une irrégularité.

179. Aussi, quoi qu’on en dise, est-il préférable, au point de vue de la régularité générale, de mettre ces jeux de scène entre parenthèses[1] :

JEAN-ROBERT (à Josine qui lui offre son front)

180. Dans tous les autres cas, les jeux de scène proprement dits se mettent entre parenthèses.

  1. À vrai dire, il est difficile de comprendre pourquoi certains jeux de scène proprement dits, ou apartés, ne prennent pas de parenthèses, alors que d’autres sont obligatoirement composés entre parenthèses. Il serait puéril, pour justifier cette anomalie, d’arguer de l’importance attribuée gratuitement aux jeux de scène accolés aux noms d’interlocuteurs, alors qu’un bon nombre de ceux intercalés au milieu du texte ont autant de force et ne sont pas moins nécessaires à une diction correcte du discours et à une exécution parfaite de la pièce.