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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/698

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Il est indispensable, sous peine d’erreurs plus graves que celles qu’il s’agit de réparer, de ne pas intervertir l’ordre de composition, quand celui-ci a été établi ; on ne saurait donc indiquer en premier lieu, tantôt dans une ligne le mot erroné, et tantôt, dans une autre ligne, le mot correct : la disposition acceptée pour la première ligne doit se poursuivre jusqu’à la fin sans aucun changement.
xxxx Il est également de toute importance, en reproduisant l’erreur, de ne pas modifier cette erreur, particulièrement lorsqu’il s’agit d’une ponctuation ou d’une coquille dont à première vue on ne saisit pas la raison.

2. L’erratum se compose en caractère de corps inférieur à celui du texte, généralement de force analogue à celui des notes.

3. La composition a strictement lieu suivant l’ordre de la pagination : de page 1 à fin, et, dans chaque page, suivant l’une ou l’autre des méthodes antérieurement signalées.

4. Les dispositions acceptées pour la composition d’un erratum sont variables suivant les auteurs : colonnes, alignements, texte en sommaire courant ; elles présentent chacune leurs avantages.

a) La disposition en colonnes s’établit de la manière suivante :
xxxx Les têtes des quatre colonnes se composent en caractère de corps inférieur à celui du texte de l’erratum ou, plus rarement, à la demande de l’auteur, en caractère italique du corps du caractère utilisé pour le texte de l’erratum. La justification de l’une et de l’autre de ces colonnes est parfois fort inégale :

1° Celle des deux premières, restreinte le plus possible, est donnée par la largeur des mots page et ligne séparés l’un de l’autre par le blanc strictement indispensable pour permettre une lecture facile des chiffres, soit un cadratin.
xxxx Pour faciliter la composition des chiffres, qui remplissent ces deux colonnes, et qui sont fondus sur demi-cadratin, on adopte pour leur justification une longueur calculée rigoureusement sur un nombre déterminé de cadratins.

2° Les deux dernières colonnes se partagent le reste de la justification, presque toujours par moitié, et très rarement de manière inégale, en raison de l’importance du texte. Dans ce dernier cas, avant d’adopter définitivement une longueur de justification pour chaque colonne, le compositeur se rendra compte des exigences plus ou moins importantes du manuscrit.
xxxx La justification de chacune de ces deux colonnes doit être établie de manière qu’au moins un cadratin de blanc — certains auteurs exigent un cicéro — existe entre la fin de la plus longue ligne d’une colonne et le début de la ligne de la colonne suivante.