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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/798

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d) C’est particulièrement dans les pièces de théâtre en vers que s’est établi l’usage de considérer comme parenthèse indépendante tout jeu de scène quel qu’il soit.
xxxx Alors que Tassis, à propos de l’emplacement de la ponctuation, donnait l’exemple suivant :

Qu’ils soient libres tous deux ; et que Pallas demeure ;
Que vous me permettiez de vous voir à toute heure ;

(apercevant Burrhus dans le fond du théâtre)

Que ce même Burrhus, qui nous vient écouter,
À votre porte enfin n’use plus m’arrêter…


on préfère, à l’heure actuelle, composer :

elle

… Je sais très bien
Que vous n’aimez que les lumières un peu sombres,
Et j’ai fait diminuer les lampes, afin
De vous plaire. Parlez-moi dans cette pénombre…

(Un temps. Puis, souriante, tentée.)

D’elle !

lui

Non !… Plus… plus cela, je vous prie, assez !…

Sans faire allusion à cette coutume, Leclerc l’accepte tacitement dans une citation qu’il ponctue ainsi :

Que vois-je là dans l’ombre ? Oh ! rien, souvent

(Il se dirige vers Job dans les ténèbres.)

La nuit nous trompe…

(Il pose sa main sur la tête de Job.)

C’est un être vivant !

8. Les phrases exclamatives, interrogatives ou suspensives, placées à titre de parenthèses dépendantes au milieu d’une autre phrase, exigent à l’intérieur des parenthèses la ponctuation qui leur est propre :

C’est de vous, Mesdames (le savez-vous, et y avez-vous jamais bien songé devant Dieu ?), c’est de vous que dépendent la sainteté et la réformation du catholicisme.

9. Mais, si une phrase exclamative, interrogative ou suspensive, ayant un sens complet, est suivie d’une parenthèse exclamative, interrogative ou suspensive également à sens complet, obligatoirement, chacune de ces