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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/853

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41. D’après E. Leclerc[1], les accolades utilisées dans la composition des tableaux, à la place des filets verticaux de colonnes, sont isolées, dispersées ou successives.
xxxx Les accolades isolées sont seules : elles font suite aux filets verticaux ;
xxxx Les accolades dispersées sont, pour une ligne verticale, au nombre de deux, trois, quatre, etc. ; elles sont séparées l’une de l’autre par des filets verticaux d’au moins 6 points de hauteur, qui obligent à jeter entre les textes commandés par chacune de ces accolades un blanc de force égale ;
xxxx Les accolades successives ont, dans le sens vertical, leurs pointes extrêmes collées à celles des accolades qui suivent ou qui précèdent, si le texte du tableau est de composition compacte ; lorsque la composition est interlignée, les accolades sont séparées verticalement l’une de l’autre par l’interligne qui règne sur toute la longueur horizontale du texte.

42. Lorsque les textes commandés par deux accolades isolées sont séparés l’un de l’autre même par une seule ligne de texte indépendante, on place entre les accolades et face au texte un filet vertical de hauteur égale à la force de corps du caractère employé pour la composition de la ligne.

43. La pointe des accolades, c’est-à-dire la partie saillante ou convexe, appelée nez, est tournée vers la partie de texte la plus courte[2].

E. Leclerc[3] est d’un avis différent : « La pointe des accolades verticales est tournée à gauche ou à droite, du côté de la partie de texte la plus étendue. »

Mais A. Frey et E. Bouchez[4] expriment une opinion qui a prévalu : « … L’accolade, outre les courbures de ses deux extrémités, a, au milieu de sa longueur, du côté opposé à ces courbures elles-mêmes, une espèce de petit angle qui indique toujours la partie correspondante la moins étendue. » Cette position est précisée une deuxième fois, et de même façon, dans le paragraphe qui suit celui auquel ont été empruntées les lignes qui viennent d’être citées : « Nulle hésitation dans la manière de tourner une accolade quand elle est isolée : d’un côté elle embrassera une certaine quantité de lignes, tandis que de l’autre, c’est-à-dire par son angle central, elle correspondra à la partie de l’opération où les lignes sont le moins nombreuses. »

Th. Lefevre[5] est d’accord avec A. Frey et E. Bouchez : « Les accolades

  1. Nouveau Manuel complet de Typographie, p. 472 (éd. de 1921).
  2. Voir également sur le même sujet le paragraphe Accolade (p. 797). où le correcteur trouvera le complément des règles relatives à l’emploi des accolades dans les tableaux.
  3. Nouveau Manuel complet de Typographie, p. 472 (éd. de 1921).
  4. Nouveau Manuel complet de Typographie (Manuels-Roret), p. 11 (éd. de 1857).
  5. Guide pratique du Compositeur et de l’Imprimeur typographes, p. 153 (éd. de 1883).