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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/878

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39. Si la brisure est de grande importance et d’une irrégularité telle qu’il est impossible d’utiliser le trait vertical — par exemple dans le cas d’une gravure mutilée dont un bon nombre de fragments ont pu être retrouvés et reconstitués — l’auteur fournit un zinc ou un dessin.

40. Souvent le martelage de la gravure a été imparfait : la lettre primitive apparaît suffisamment et n’a d’ailleurs été remplacée par aucune autre. Le typographe doit, à l’aide du canif ou en érodant légèrement l’oeil des lettres nécessaires, figurer l’écrasement ou l’effacement de l’inscription.

41. Afin de distinguer les lettres destinées à indiquer des chiffres et les lettres employées avec leur valeur vocale, le graveur surmontait les premières d’une barre horizontale qui s’étendait depuis le premier jambage de la première lettre jusqu’à l’ultime jambage de la dernière :

MARTI
VICTORI
AVG · SAC
M · VLPIVS · M
F · PAP · ANDRO
NICVS · Q · AED
VIR · FLAM
VIR  PE
CVNIA SVA
POSVit

aedilis, duumvir, flam(en), duumvir q(uin)q(uennalis)

42. Un filet horizontal placé entre la première et la deuxième ligne de l’inscription peut être : a) un artifice de graveur ; b) l’indication que sur le monument la ligne soulignée est assez distante de celles qui suivent ; c) ou encore le moyen de rappeler aux yeux et à l’esprit du lecteur le nom particulier sous lequel était connu le personnage auquel le monument est élevé (ce nom est d’ailleurs gravé au génitif ou au datif) :

TATIANI

C · IVLIO RVFINIANO
ABLAVIO
FL · ARPACII · VC ·

FL · ARPACIO · FL PP · HVIVSCE
CIVITATIS