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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/981

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chaque résultat dans le petit rectangle correspondant : c’est ce qui a été réalisé par les techniciens qui ont créé la machine « Monotype ».
xxxx Il ressort naturellement de ces explications que, pour chaque changement de set, il est indispensable de munir le clavier d’un nouveau tambour correspondant à ce set, car, en effet, une ligne trop courte de 25 unités, pour rester dans l’exemple, nécessitera, en set 12, la répartition de 0,231 de pouce entre ses espaces, pendant que ce même nombre d’unités, en set 6, ne vaudra plus que 0,1155, l’unité de set 6 étant évidemment deux fois plus faible que celle de set 12.
xxxx Le tambour est actionné automatiquement à partir de 4 cadratins, lus sur l’échelle des ems. Sa position est réglée, dans le sens de sa rotation, de telle façon par son mécanisme de commande que, lorsqu’une ligne s’achève exactement sur 0 em, 0 unité, autrement dit lorsqu’il ne lui manque aucune unité pour être complète, le pointeur se présente juste en face de sa première tranche verticale, marquée du reste du chiffre 0 à sa partie inférieure ; on observera en même temps que, quelle que soit la hauteur à laquelle le pointeur se trouve, il indique le même symbole ou combinaison de touches rouges à frapper, étant donné que les espaces justifiantes, en nombre quelconque dans cette ligne, devront chacune mesurer uniformément et exactement 4 unités, puisqu’il ne reste aucune surépaisseur à leur adjoindre. Ce symbole de dimension minimum de l’espace, qui diffère d’ailleurs d’un tambour à l’autre d’après la valeur du set, s’appelle la constante du tambour.
xxxx La première ligne ayant été composée et les touches de justification voulues actionnées, l’opérateur doit continuer par la suivante, mais il lui faut auparavant ramener la crémaillère des ems à son point de départ (pour lequel le clavier a été réglé) et faire retomber au repos le pointeur de justification. Ces fonctions sont simultanément réalisées en agissant sur une touche verte, dite de renversement ou de rappel de ligne, située à l’angle inférieur gauche du banc de clefs de droite. Cette touche supprime la pression d’air agissant dans le cylindre moteur A et l’admet dans celui de renversement V (fig. 10), en même temps que, par l’action d’un piston prévu dans le même bloc guidant le piston B (fig. 11), elle dégage le levier d’arrêt G de la denture de la roue d’unités, sans cependant faire engrener avec elle la crémaillère des unités D ; la roue est donc à ce moment libre d’obéir à l’action de la crémaillère motrice B, poussée par le piston de gauche, non représenté, et tourne jusqu’à ce que la crémaillère des ems E soit venue buter contre son curseur réglable (mentionné p. 962) ; en même temps, un organe particulier, connecté avec le dispositif de relevage du levier d’arrêt G précité, écarte simultanément les deux cliquets D et G (fig. 11) de la crémaillère F portant le pointeur I, ce qui lui permet de redescendre à son point de repos. Une petite manette, située à gauche du bâti perforateur, permet de simplifier encore cette manœuvre de renversement en la faisant exécuter automatiquement par une clef quelconque du second rang de touches rouges, au moment où l’opérateur l’actionne pour achever la justification de la ligne qu’il vient de perforer.

11. Avant de terminer ce paragraphe, il faut dire quelques mots du dernier modèle de clavier créé, le type « DD ». Ce clavier (fig. 15) représente en réalité deux machines réunies en une seule, bien qu’il ne