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Page:Buies - Au portique des Laurentides, 1891.djvu/16

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UNE PAROISSE MODERNE

ses beaux jours, déploie ici sans réserve une grâce et une beauté touchantes. Spectacle fait pour ravir les yeux et pour charmer l’imagination, mais dont semblent ne pas jouir, hélas ! ceux à qui il est donné de le contempler à tous les instants. Seuls, les esprits rêveurs savourent les heures délicieuses qu’ils passent en présence de la nature et s’abreuvent à ses sources profondes, qui sans cesse se renouvellent et jamais ne s’épuisent.


III


En quittant sa première cure, dans le cours de 1849, M. Blyth la remit aux mains de l’abbé Poirier, qui devint ainsi son successeur. En ce temps-là, la paroisse de Saint-Jérôme n’avait pour ainsi dire pas de limites. Elle s’étendait indéfiniment vers le nord, englobant tout l’espace où sont comprises aujourd’hui les paroisses environnantes de Saint-Sauveur, Sainte-Adèle, Saint-Hyppolite Sainte-Sophie, Sainte-Lucie, etc., etc. et tous les cantons de la région, qui ne sont encore qu’à l’état de missions plus ou moins avancées. À cinq ou six milles de l’église commençait la forêt, une forêt épaisse, infinie, regardée comme