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Page:Burnat-Provins - Le Chant du Verdier, 1922.pdf/127

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Ah ! les mayens ! les jolis mayens d’argent encadrés de pierres grises, les mayens tout petits, couchés dans l’herbe en face de la grande muraille nue, dure et veinée comme une agate.

Il semble qu’une onde merveilleusement limpide roule sur les toits brillants sans cheminées, et l’air est plus pur que l’eau, la lumière plus pure que l’air dans ce pays d’élection des marraines, qui aiment se tenir sur les hauteurs et s’assemblent au clair de lune près des fontaines.

Là, il y a dans le vent de beaux cantiques, des carillons de l’autre monde, des violons joués par des anges au-dessus des neiges éternelles.


Devant l’âtre, Patience est courbée, elle se redresse.

« Ah ! vous voilà, je vais vous donner du lait, du beurre de ce matin, de la crème, de la tomme, du pain de seigle, quoi ? Venez

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