Aller au contenu

Page:Burnat-Provins - Le Chant du Verdier, 1922.pdf/99

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

que personne n’écoute, le soir on allume des files de lanternes, les musiques jouent, et on boit, on boit !

Le Verdier : Tu comprends pourquoi.

Le Vent : Il n’y a rien à comprendre puisque c’est une fête. Je vois Marie qui remonte, elle en aura à raconter à ses « camirades ».

De l’autre côté, Jérémie, la pelle sur l’épaule, revient d’arroser.

« Bo épro Marie ! Bo épro, que dis-tu de bon ? »

Marie : Je dis que j’ai vu aujourd’hui ce que je n’avais jamais vu ! Un petit mulet avec un singe dessus : il avait le museau tout plumé, se tournait de côté et d’autre, et broutait un morceau de pain comme un homme. Ah : qu’il était vilain, et les laides grimaces qu’il faisait ! Moi, je m’étonnais, je m’étonnais !

Jérémie : Voilà, quand on va outre on connaît d’autres choses.

- 93 -