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Page:Burney - Evelina T2 1797 Maradan.djvu/102

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LETTRE LX.


Continuation de la précédente.
Berry-Hill, le 10 août.

Vous vous plaignez de mon silence, ma chère miss Mirvan ; mais que voulez-vous que j’écrive ? Je n’ai point d’événemens à vous marquer, et mon imagination n’est pas assez vive pour suppléer au défaut des matières. Aujourd’hui cependant j’ai de quoi étoffer une lettre, puisque j’ai à vous rendre compte d’une conversation que j’eus hier avec M. Villars.

Nous avions déjeûné ensemble, et, depuis mon retour, je ne me rappelle pas d’avoir passé une heure aussi gaie. Après le repas, il ne se retira pas dans son cabinet, selon sa coutume ; il continua à discourir avec moi pendant que je travaillois, et vraisemblablement il ne m’auroit pas quittée de toute la matinée, si nous n’avions été interrompus par la visite d’un fermier, qui venoit lui demander conseil au sujet de quelques