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Page:Burney - Evelina T2 1797 Maradan.djvu/16

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qu’il a ramené la gaîté dans le château, et qu’il est toujours l’ami de cœur du capitaine. Quant à moi, j’ai passé assez tranquillement mon temps depuis la dernière lettre que je vous ai écrite. Un gros rhume a obligé madame Duval à garder la chambre, et le mauvais temps m’a empêchée de voir les Branghton. Le fils est venu faire deux ou trois visites, pendant lesquelles il s’est conduit, s’il est possible, encore plus ridiculement que de coutume : il parle peu, sans faire presque la moindre attention à madame Duval, et il me regarde sans cesse en ricanant. Quelquefois il s’approche de moi, avec la mine d’un homme qui a un secret important à me révéler ; puis il s’arrête tout court, et me rit au nez. Oh ! quelles gens ! Heureux le moment où je verrai arriver notre bonne madame Clinton !

29 juin.

Hier matin, M. Smith a passé ici pour nous avertir que le bal de Hampstead auroit lieu le soir. Il offrit un billet à madame Duval et un autre à moi. Je le remerciai de sa politesse ; mais je lui fis remarquer qu’il avoit oublié bien vîte que je n’avois nulle envie d’être de cette fête.