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Page:Burney - Evelina T2 1797 Maradan.djvu/208

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« À la bonne heure, mylord ; mais s’il s’agissoit d’affaires qui n’en valussent pas la peine » ?

« N’importe ! je soutiendrai toujours mes droits ; je les réclame même pour excuser la question que je vais vous faire : Quand comptez-vous revoir M. Macartney » ?

« Je l’ignore, mylord ».

« Pensez-y bien du moins ; je ne souffrirai pas que ma sœur ait des entrevues secrètes ».

« De grace, mylord, ne vous servez point de cette expression, elle me fait de la peine ».

« C’est ce que je ne cherche point ; mais vous ne sauriez croire, madame, avec quelle chaleur je m’intéresse à tout ce qui vous concerne, et même à toutes vos actions ».

Ce propos, le plus singulier que mylord Orville m’ait encore tenu, termina pour cette fois notre conversation ; je n’eus pas le courage de la poursuivre.

M. Macartney me pressa de nouveau d’accepter le paiement de ce que je lui ai avancé. Pendant qu’il me parloit, la jeune demoiselle, qui a paru hier à l’assemblée, vint à la fontaine avec une société nombreuse. À sa vue M. Macart-