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Page:Burney - Evelina T2 1797 Maradan.djvu/345

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beaucoup de satisfaction de votre amitié ».

M. Macartney. « Mylord, vous me faites trop d’honneur ».

« Mais, où est ma sœur ? car je l’appellerai et la regarderai toujours comme telle ; — je crains qu’elle n’évite ma rencontre : — je vous charge, mon cher frère, de la prévenir en ma faveur et de m’assurer sa tendresse ».

M. Macartney. « Vous êtes la bonté même ; mais je vous supplie de l’excuser pour le moment, elle n’auroit pas la force de vous voir ; peut-être dans peu… ».

Mylord Orville. « Oui, dans très-peu de temps j’espère que vous nous la présenterez, et que nous aurons le plaisir de vous féliciter. Je dis nous ; et vous le voulez bien, ma chère Évelina. Monsieur et madame Macartney seront les premiers hôtes qui logeront chez nous ; nous y comptons, monsieur, votre sœur et moi ».

Un domestique vint m’avertir que mon père m’attendoit dans sa chambre.

Je priai mylord Orville de m’y suivre ; mais sa délicatesse l’en empêcha, puisque mon père avoit demandé expressément de me voir seule. Il se contenta de