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Page:Burney - Evelina T2 1797 Maradan.djvu/373

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quelqu’un, — un quelqu’un comme il faut, s’entend, — qui se vante d’avoir vu Bath, pour s’y être promené pendant une matinée ».

Le capitaine. « Ah ! vous croyez peut-être que nous eussions vu la ville plus à notre aise en y allant de nuit » !

M. Lovel. « Non, monsieur, non, et ce n’est pas ma faute si vous ne me comprenez point. Je veux dire que je n’appelle pas avoir vu Bath, lorsqu’on n’y a pas été dans la bonne saison ».

Le capitaine. « Et qu’y voit-on de plus dans une saison que dans l’autre » ? M. Lovel jugea cette question trop absurde pour y répondre.

Mylord Orville. « Les amusemens de Bath sont d’une monotonie dont on se lasse bien vite ; mais ce qui m’y déplaît le plus, c’est qu’elle est un repaire de joueurs ».

Mylord Merton. « J’espère, mylord, que vous ne voudrez pas abolir le jeu ; c’est la rocambole de la vie, et le diable m’emporte si je pourrois vivre sans cartes ».

« J’en suis très-fâché, dit gravement lord Orville en regardant sa sœur ».

Mylord Merton. « Vous n’êtes pas juge compétent, mylord ; mais je vou-