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Page:Burney - Evelina T2 1797 Maradan.djvu/382

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tion du marquis de Carlton, — avec lequel je n’ai guère de relations. Après lui, je ne devine plus personne : voyons cependant ».

Un bruit confus, que nous entendîmes dans l’escalier, attira notre attention ; le capitaine impatienté se hâta d’ouvrir la parte ; et, en battant des mains, il s’écria : « Par la sambleu ! monsieur, c’est la même créature que j’ai prise tantôt pour votre frère » ! Et, à notre grand étonnement, il rentra tirant après lui un gros singe habillé en élégant, mais dans le goût le plus bizarre et le plus extravagant.

Cette apparition effraya tout le monde. Le pauvre M. Lovel demeura confondu ; lady Louise poussa des hauts cris : miss Mirvan et moi nous montâmes sur nos chaises ; madame Beaumont suivit notre exemple. Mylord Orville se plaça devant moi, comme pour me servir de sauvegarde. Madame Selwyn, mylord Merton et M. Coverley partirent d’un éclat de rire immodéré ; en quoi ils furent vaillamment secondés par le capitaine, qui, succombant sous le poids de la joie, poussa l’excès jusqu’à se rouler par terre.

La première voix qui se fit jour à tra-