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Page:Burney - Evelina T2 1797 Maradan.djvu/63

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dînée le moment où madame Duval étoit absente, pour me glisser un billet.

Cet écrit renferme une déclaration non équivoque de son attachement pour moi. M. Dubois y dit, qu’il n’auroit jamais eu la présomption de me faire cet aveu, s’il n’avoit appris par madame Duval qu’elle destinoit ma main au jeune Branghton, — alliance dont l’idée lui paroissoit insoutenable. Il me supplie d’excuser sa témérité, me fait mille protestations d’un respect inviolable, et s’en remet, pour la décision de son sort, au temps et à ma compassion.

Cette démarche de M. Dubois me fait une vraie peine : j’avois si bonne opinion de lui ! En attendant, il ne me sera pas difficile de le rebuter. Madame Duval ne saura rien du billet ; elle n’en seroit pas trop contente, à ce que je crois.