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Page:Burney - Evelina T2 1797 Maradan.djvu/75

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« Mylord,

» Je suis on ne peut pas plus confuse d’un message qui vous a été fait hier en mon nom, et je dois me justifier de l’indiscrétion dont vous êtes en droit de m’accuser. C’est sans mon consentement qu’on vous a demandé votre carrosse, et je ne m’y trouvai pas lorsqu’il a été endommagé : je n’ai pas donné lieu non plus à la visite de l’importun qui s’est présenté ce matin à votre porte ; tout ceci s’est passé à mon insu.

» Je regrette infiniment l’embarras qui vous a été causé ; mais je vous proteste, mylord, que je n’entre pour rien dans cette affaire, si ce n’est en prenant la liberté de vous faire mes excuses par ces lignes.

» Je suis,

Mylord,

Votre très-humble servante,
Évelina Anville ».

J’avois chargé la servante de faire rendre ce billet au quarré de Barkeley ; mais je me ravisai le moment après, et