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Page:César - Au moulin de la mort, 1892.djvu/194

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pendant une heure chez eux, et il y avait si longtemps !

— Eh bien, moi, je la connais : c’est la mère de Maurice, le chef des contrebandiers.

— Pas possible ! s’écria la vieille Catherine, en se levant d’un bond, tout le corps frémissant. De Maurice ? Et comment s’appelle-t-il encore ?

— Maurice… La non… Delaroche, je crois ! répliqua Yvonnette, oubliant les recommandations de son ami. Il ne fallait pas prononcer le nom de famille. Mais c’était trop tard. L’imprudence était faite.

— De Laroche ? Le nom du comte, le nom de la comtesse…

Elle s’arrêta.

À son tour, elle comprit qu’elle allait trop loin. Yvonnette l’écoutait, ne perdant aucune de ses paroles.

— Continuez ! supplia-t-elle. Que savez-vous ? Ce comte, cette comtesse ? qui étaient-ils ? Maurice n’a plus ses parents et il les cherche, ajouta-t-elle naïvement, se laissant de nouveau entraîner.

— Il les cherche ? Et où ? Par ici ?

— Non ! je m’explique mal. Sa mère est morte.