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Page:César - Au moulin de la mort, 1892.djvu/240

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trer, il faut que je vous indique quel est mon plan. Toi, Charles Müller, et toi, Pierre Froidevaux, vous vous emparez du père Gaudat ; Emile Brossard et Jules Aubry, du fils. Nous n’avons pas à nous inquiéter de la femme.

Ces dernières explications données, ils se remirent en marche. Dix minutes après, ils étaient devant la porte de l’auberge. Maurice l’ouvrit.

— On dirait que l’on nous attend, murmura-t-il.

Il pénétra dans la cuisine, ensuite dans la salle de débit. Ses camarades le suivaient de près.

Jean Gaudat était là, avec son fils.

En un clin d’œil et sans qu’ils eussent même le temps de songer à se défendre, ils étaient saisis par les contrebandiers et solidement liés et garrottés. Cela fait, Maurice commença :

— Ali Gaudat, c’est toi qui nous as vendus aux douaniers. Une pareille infamie mérite un dur châtiment. Qu’as-tu à répondre ?

Le malheureux avait déjà reconnu celui qu’il croyait perdu. Il en avait éprouvé une violente secousse. Mais, tremblant pour sa vie, il voulut protester de son innocence.

— Ce n’est pas vrai ! fit-il.