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Page:César - Au moulin de la mort, 1892.djvu/88

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Allait-il, dès la première rencontre, devenir amoureux de la fille de Jean Gaudat ? Cette idée le fit sourire, et il continua son chemin d’un pas rapide.


V


La semaine n’était pas entièrement écoulée que Maurice Delaroche redescendait déjà les Echelles. Son voyage, comme celui de leur domestique Pierre, avait été infructueux.

Bien que les renseignements que lui avait fournis sa mère, chaque fois que leur entretien roulait sur les choses du passé, eussent été très exacts et assez complets, il avait eu quelque peine à trouver l’endroit où jadis s’était élevée la demeure de son père. C’était en pleine Franche-Comté, à trois kilomètres de Vercel, dans un vallon étroit qu’une vigoureuse forêt protégeait contre les vents du nord.

Il n’apprit rien de nouveau. Le comte de Laroche était parti pour une destination inconnue. On ne savait ce que cette famille était devenue.

Ainsi que nous l’avons dit plus haut, l’habitation, de même que la ferme, avait été in-