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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/44

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Mais, à mesure que le froid devient plus vif, et que son application dure plus longtems, une action continuelle et forte devient elle-même plus nécessaire. On est forcé de manger plus souvent et davantage à la fois. Tout l’organe externe et toutes les fibres motrices contractent un certain degré de roideur. Les mouvemens conservent toute leur vigueur ; ils en acquièrent même une plus grande : mais ils commencent à perdre de leur aisance et de leur souplesse. Le cerveau, frappé souvent d’une légère stupeur, devient moins sensible à l’action des divers stimulans, soit naturels, soit artificiels.

Pour être réveillé, pour sentir, pour réagir sur les viscères et sur les organes moteurs, il a besoin d’excitations d’autant plus fortes, qu’il trouve plus de résistance dans la densité, considérablement accrue, des muscles, des vaisseaux et des divers tissus membraneux.

C’est ainsi que se forme la constitution

    trop durable ; il faut aussi que des sensations exterieures variées ne créent pas sans cesse, une foule de tableaux nouveaux et fugitifs, dans le sein de l’organe pensant.