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Page:Cailhava de l’Estandoux - L’égoïsme, 1777.djvu/98

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L’ÉGOÏSME,


Scène VI

MARTON, LE CHEVALIER, FLORIMON.
FLORIMON, à la Cantonnade.

Bon ! commencez. fuir ? Vous me rompez la tête.
(Au Chevalier.)
Encore… Eh bien ! vas-tu me parler de la fête ?

LE CHEVALIER.

Mon père, je me meurs ; daignez me secourir.

FLORIMON.

Mourir si jeune ! Attends, je m’en vais revenir.

LE CHEVALIER.

Mon frère ne peut être heureux avec Constance :
Je l’adore, & mon cœur obtient la préférence ;
Sa bouche m’en a fait l’aveu le plus charmant.

FLORIMON.

Tu ne meurs que d’amour ! Ah ! tant mieux, mon enfant.

(Il veut sortir.)
LE CHEVALIER, l’arrête.

Nous brûlons d’une ardeur & si pure & si tendre !…

FLORIMON.

Mon café sera froid, je vais vite le prendre,
Et te donne en passant un conseil des meilleurs.